Avec les réseaux sociaux en toile de fond et l’intelligence artificielle générative, les fake news se propagent plus vite que les informations vérifiées. Quelque soit le secteur d’activité ; politique, sport, bien-être, santé, science, économie, environnement, etc., on retrouve les les fausses informations partout.
Elles influencent directement les opinions et créent de la confusion tout en nuisant nuisent à notre société. Une question se pose néanmoins, comment reconnaître une fake news ? Et quels sont les réflexes à adopter pour les contrer ?
Note : Par ailleurs sur les plateformes sociales, notez que le community manager à des responsabilités face aux fake news.
Que sont les fake news ?
Avant tout le terme « fake news » désigne une fausse information qui est volontairement erronée en vue de manipuler ou de tromper un public, en la sortant de son contexte. Elle est souvent utilisée pour créer du buzz ou influencer, dans la mesure où elle est souvent dix fois plus virale qu’une véritable info.
Elle influence malheureusement de très nombreuses personnes qui n’hésitent pas à la répandre sur les réseaux sociaux, ce qui amplifie sa portée, jusqu’à ce qu’elle soit démentie ou pas selon la nature de la fake news. Ces fausses informations peuvent prendre plusieurs formes, notamment en ligne où elles se propagent le plus
Elles prennent plusieurs formes : infox, titres putaclic ou trompeurs, des vidéos et des images détournées qui sont souvent générées par des IA, etc. Leur but est de manipuler l’opinion mais surtout de générer de l’audience.
Pourquoi est-ce difficile de repérer les fausses informations ?
Il est souvent difficile de constater des fausses informations car elles jouent sur l’affect, le facteur émotionnel et ont de ce fait un impact immédiat qui fait réagir l’internaute. Lui-même deviendra malgré lui un véhicule de ces fausses informations qu’il va facilement repartager et/ou commenter.
Jouer sur les émotions et les biais cognitifs garantissent l’impact de ces fake news et des résultats recherchés, si bien qu’elles finissent par devenir un véritable levier de communication employé par les médias, les marques et de nombreuses entités en quête de visibilité. Les audiences ont malheureusement été habituées pendant des années à consommer du sensationnel et cela provoque en parallèle de nombreux effets néfastes.
- L’esprit des internautes ne parvient plus à distinguer le vrai du faux,
- Les informations réelles et choquantes ne touchent plus certaines personnes,
- Les fake news peuvent générer du stress, du mal-être et potentiellement des angoisses et des dépressions.
es fausses infos utilisent souvent les codes utilisés par les médias pour paraître réelles aux yeux des personnes. Elles se partagent et se propagent de manière très virale sur les réseaux sociaux, dans les groupes de discussion sous forme de contenus courts et impactant. Ces contenus sont alors consommés instantanément sans prendre le temps d’y réfléchir ou d’avoir un minimum de recul.
Pour toutes ces raison il devient difficile de les distinguer, mais à cela il y a un revers de la médaille ; le fait de ne plus prendre les informations au sérieux et d’y être totalement hermétique, qu’elles soient fausses ou avérées.
Comment déjouer des fake news ?
Voici quelques conseils pour tenter d’identifier et de contrer la désinformation qui sévit sur les réseaux sociaux, bien que cela reste un exercice qui n’est pas simple, notamment avec ce que l’IA est capable de reproduire aujourd’hui.
Le premier conseil et sans doute le plus à prendre au sérieux :
Ne jamais s’emballer quand on prend connaissance d’une information, mais prendre le temps de la vérifier et de la corroborer avec d’autres sites / médias, en analysant les sources.
1. Vérifier toujours la source de l’information
Avant de partager une info, vérifiez toujours sa provenance et qui en est l’auteur.
- Est-ce un média reconnu ?
- Est-ce un auteur identifiable ?
- Le site web est-il sérieux ?
Ces vérifications sont basiques, mais elles permettent d’évincer les sites à sensation ou les sites peu connus, ce qui n’enlève en rien que de grands médias peuvent publier des fake news.
Méfiez-vous principalement des sites à sensation et des sites trompeurs qui sont sans cesse en recherche de buzz et de visibilité.
2. Contrôler la date de publication et le contexte
De très nombreuses vidéos et images virales sont parfois des informations repartagées qui datent de plusieurs années et rattachées à des événements similaires, mais en rien à ce qui est annoncé au temps présent. Il est fréquent de voir des personnes repartagées des vidéos catastrophes datant de plusieurs années et de faire croire qu’il s’agit d’une information actuelle.
Pensez à vérifier des éléments laissant entrevoir la date de publication et le contexte de l’information. De même il est toujours préférable de voir si d’autres médias partagent ces mêmes infos et de voir dans les commentaires si certains ne soulèvent pas l’ancienneté de l’info.
3. Recourir à des plateformes de fact-checking
Il existe de nombreux sites permettant de vérifier des rumeurs, parmi lesquels :
- Les Décodeurs (Le Monde)
- AFP Factuel
- France Info – Vrai ou Fake
- Hoaxbuster
- Google Fact Check Explorer
Faites un simple copier-coller d’un extrait et dans la plupart des cas, s’il s’agit d’une fake news, vous obtiendrez une information vérifiée et fiable qui vous l’annoncera.
4. Vérifier l’information en croisant les sources
Comme annoncé précédemment, une information vérifiée est rarement exclusive et se répand toujours très vite, dans les 2 sens du terme (vrai ou faux) par ailleurs. Si vous ne la retrouvez que sur un site web isolé et très peu connu, soyez vigilent à l’égard de l’info partagée. Pensez toujours à vérifier si des médias sérieux en parlent également.
Le cas échéant, investiguez ou patienter avant de repartager quoi que ce soit. Les partages sans analyse et prise de recul sont ceux qui créent de la viralité en amplifiant les signaux des fake news.
5. Vérifier la qualité de l’information : sa mise en forme et le ton employé
Les fake news prennent souvent l’angle de la sensation, de l’émotion et/ou du discours dramatique. Les sites ont recours à des titres sensationnels et putaclic avec des termes assez fort qui font réagir les audiences. On a souvent affaire à des titres racoleurs pour glaner de la visibilité et potentiellement dans certains cas, pour inciter et pousser à la vente de produits et/ou services qui sont à la limite de l’illégalité.
6. Vérifier les visuels via la fonction Google : « rechercher par image »
Utilisez le moteur de recherche Google qui vous permet de faire des recherches par les images. Il vous suffit de cliquer dans la barre recherche sur le picto à droite « rechercher par image » et ensuite de l’uploader pour lancer une vérification.
Si des images sont utilisées, vous verrez ainsi s’il s’agit de visuels recyclés ou existant.
7. Attention à l’IA : entre deepfakes et contenus générés
Les montages vidéos et les images générées par IA deviennent de plus en plus réalistes au point de ne pas porter attention à leur authenticité. Là encore il existe des outils qui permettent de les analyser et détecter les anomalies qui sont souvent invisibles à l’œil nu.
Quand l’information semble exagérée ou trop grosse, n’hésitez pas à vérifier car il s’agit souvent de deep fakes. C’est l’un des mauvais travers de l’IA pour lequel il faudrait renforcer la sécurité et les éventuelles sanctions pour le détournement d’images de personnalités notamment.
8. Avoir un esprit critique et sensibiliser
La meilleure solution reste d’avoir une posture systématiquement critique et équilibrée face à l’information. C’est essentiel pour ne pas tomber dans les travers des fake news qui deviennent de plus en plus fréquentes. Quand il est question de fausses informations, il es préférable de les enrayer et les contrer en soulevant les points néfastes et les potentielles erreurs relevées.
Surtout ne jamais partager quoique ce soit sans vérifier, et pensez toujours à alerter votre entourage pour les sensibiliser. Il peut s’agir aussi d’un pan de l’éducation à donner à ses enfants sur ce sujet sensible.
En résumé : Les 8 réflexes pour vérifier une information
1. Vérifiez la source
2. Contrôlez la date et le contexte
3. Utilisez des plateformes de fact-checking
4. Vérifiez l’info et croisez plusieurs sources
5. Vérifiez la qualité de l’information : ton, style et présentation
6. Vérifiez les images avec la recherche Google inversée
7. Attention aux contenus générés par IA et aux deepfakes
8. Soyez critique et sensibiliser votre entourage
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Les fake news continueront toujours à se propager et à être virales, mais nous avons aussi un rôle à jouer pour les déjouer en prenant le recul nécessaire et en prévenant dés que la fausse info est avérée. En appliquant ces quelques conseils, devenez un acteur de la diffusion d’information saine et fiable.
Ainsi avant d’interagir ou de partager une information, posez-vous les bonnes questions :
- L’information est-elle vraie ?
- Est-ce une information vérifiée ?
- Est-ce une information utile ?…